LA
COMMUNICATION
AVEC LES
PARENTS
Principes
« Les parents sont les partenaires
permanents de l’école ou de l’établissement scolaire. Leur droit à
l’information et à l’expression doit être absolument respecté. Les conseils
d’école et l’administration adoptent les mesures nécessaires pour améliorer la
qualité de l’accueil, la transparence des informations, pour favoriser les
possibilités de réunion qui sont offertes aux parents » (Loi d’Orientation
sur l’Education du 10 juillet 1989).
« La
collaboration avec les familles passe par la mise en place d’actions de
sensibilisation, de mobilisation. Il s’agit de rendre « lisible » le
rôle, le fonctionnement et les finalités de l’école » (Loi d’Orientation
sur l’Education du 10 juillet 1989).
« Le
maître s’interdit tout comportement, geste ou parole qui traduirait
indifférence ou mépris à l’égard de l’élève ou de sa famille, ou qui serait
susceptible de blesser la sensibilité des enfants.
De
même, les élèves, comme leurs familles, doivent s’interdire tout comportement,
geste ou parole qui porterait atteinte à la fonction ou à la personne du maître
et au respect dû à leurs camarades et aux familles de ceux-ci ».
(Règlement-type Départemental, circulaire n° 91-124 du 6 juin 1991).
Dans la réalité quotidienne, il appartient aux
enseignants d’appliquer ces principes en s’efforçant d’encourager un dialogue
efficace et régulier, dans un climat de respect mutuel.
En matière de communication écrite, cela signifie
que tout courrier émanant de l’école doit apporter une information complète et
précise, présentée clairement, et comporter des marques de respect et
d’attention, qu’il s’agisse d’une question individuelle ou collective,
ponctuelle ou régulière.
En retour, bien évidemment, les enseignants sont
aussi en droit d’attendre des parents une collaboration franche, attentive et
respectueuse.
Situations
d’échanges
Echanges
individuels
. Au moment
des inscriptions : au-delà des renseignements et formulaires
règlementaires, l’inscription est l’occasion d’un questionnement réciproque
(vie de l’école, environnement de l’enfant, cursus, personnalité).
. Entretiens
dans le cadre d’un suivi (RASED, intégration scolaire).
. Assiduité
: rappel des règles de fréquentation scolaire.
. Progression à l’intérieur d’un cycle et entre les cycles.
. Accompagnement
dans le cas d’événements difficiles (accidents, traumatismes).
. Règlement de
conflits
entre parents et école
Echanges
collectifs
. Connaissance
de l’école : accueillir les familles nouvellement inscrites pour leur
présenter les locaux et l’équipe pédagogique. cela peut être fait sous la forme
d’une réunion organisée par le directeur ou lors d’une journée portes ouvertes.
. Connaissance
de la classe : c’est la traditionnelle réunion d’information de début
d’année, organisée par le maître de la classe. Sont expliqués les objectifs, le
fonctionnement quotidien, le mode d’évaluation, le règlement...etc.
. Connaissance
d’un projet : préparation (objectifs, organisation, aspects pratiques,
financiers), bilan (réalisations, expositions, photos, films, productions
diverses).
. Informations
diverses : Préparation d’une sortie, annonce d’une réunion, visite
médicale, alerte aux parasites, demandes de participation, etc. Ces informations
sont notées dans un cahier par l’enfant ou envoyées sous forme de lettres
rédigées par l’enseignant.
JE DIALOGUE, TU DIALOGUES, NOUS DIALOGUONS
Dans
le cadre et en dehors des contacts institutionnels, la qualité des rapports
quotidiens entre enseignants et parents peut transformer l’univers scolaire et
augmenter notablement les chances de réussite des élèves : telle école repliée
sur elle-même jalousera les effets positifs qu’entraîne « ailleurs »
une bonne ambiance.
Mais
comment instaurer de bons rapports ? comment s’yprendre pour susciter à la fois
le respect de l’école et l’attachement autour d’elle ? Faut-il traiter les parents
comme des usagers, des clients, des administrés, des partenaires, des amis ?
Selon le sociologue Bernard Charlot, les parents ne seraient pas des partenaires
: « Un partenariat, pour être
fécond, doit satisfaire à deux conditions. La première, que chaque partenaire
occupe une place de même nature et n’entretienne pas de relation de
dépendance. La seconde, que chacun
apporte quelque chose. » Dans
ce sens, effectivement, enseignants et parents ne sont pas encore ou pas
toujours des « partenaires ». Mais ne faut-il pas faire « comme
si », se parler constamment à la
manière de partenaires, chacun s’efforçant toujours de convaincre et non de
décréter ?
Au
centre de la bonne alchimie à trouver, le directeur est sans doute la
personne-clé en matière de dialogue. C’est lui qui imprime la tonalité des
rapports entre enseignants et parents.